«Votre bureau dépasse-t-il la taille maximum autorisée ?» C’est le titre de la dernière publication de la commission d’inspection centrale du Parti communiste chinois. Le Président, Xi Jinping, semble avoir trouvé une nouvelle façon de lutter contre la corruption au sein du Parti en publiant une charte régissant la dimension des bureaux des fonctionnaires, en fonction de leur place dans la hiérarchie.
De 54m2 pour les ministres à 9m2 pour le bas de l’échelle, en passant par les toilettes privées qui ne doivent pas excéder les 6m2, chaque maillon de la chaîne gouvernementale se voit attribuer une surface précise et non négociable.
«Le luxe et la taille des bureaux des fonctionnaires chinois font scandale au sein de l’opinion public depuis des années et sont maintenant au cœur de la campagne anticorruption», a prévenu l’agence Xinhua, juste après la sortie de cette nouvelle circulaire du parti.
Dernier scandale en date, celui des locaux de l’entreprise d’Etat Harbin Pharmaceutical, véritable Kremlin miniature situé en plein cœur de Pékin. Les photos de ses intérieurs couverts de moulures en or et de son bassin olympique avaient fait couler beaucoup d’encre et mis à mal le gouvernement chinois, qui essaie tant bien que mal de se départir de son image de kleptocratie.
Harbin PharmaceuticalHarbin Pharmaceutical’s (photo ChinaSmack/Harbin Pharmaceutical).
Harbin PharmaceuticalHarbin Pharmaceutical’s (photo ChinaSmack/Harbin Pharmaceutical).
Ce n’est pas la première des restrictions auxquelles les fonctionnaires chinois doivent faire face. Pour lutter contre les «comportements indésirables, la bureaucratie, l’indulgence excessive et l’extravagance», l’administration de Xi Jinping a déjà fermement réglementé l’usage des voitures de fonction, des cadeaux officiels, ainsi que des frais de bouche, avec la fameuse règle du «quatre plats et une soupe», mettant fin aux traditionnels et opulents banquets chinois.
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