Le nombre des arrestations a presque doublé en un an dans la région musulmane du Xinjiang. Pas moins de 27 164 suspects ont été arrêtés au Xinjiang en 2014, un bilan en hausse de plus de 95% par rapport à 2013.
La Chine fait face à des « menaces sans précédent en matière de sécurité nationale », ce sont les termes employés ce vendredi par le bureau politique du parti communiste chinois qui dans un communiqué diffusé par l’agence Xinhua ajoute que « les risques sont imprédictibles (…) et que le pays doit toujours avoir en tête les dangers potentiels ».
Querelles territoriales dans les mers de Chine, attaques informatiques, ou encore violences séparatistes au nord-ouest du pays, le « saint des saints » du pouvoir chinois ne donne pas de détails concernant la nature des menaces. Des chiffres officiels publiés ce vendredi soulignent toutefois le renforcement des mesures de sécurité au Xinjiang.
Les chiffres nous viennent du site officiel régional Yaxin. Ils traduisent le verrouillage et la répression en cours depuis maintenant près d’un an dans la région autonome ouïghoure. Les arrestations de suspects ont presque doublé au Xinjiang (95,7% en plus en 2014), le nombre des procès au pénal a lui augmenté de 59,3%, avec au moins 50 exécutions et peine de mort annoncées publiquement depuis juin dernier.
Ce durcissement fait suite à la multiplication des affrontements et des attentats dans l’extrême ouest du pays, où les violences ont fait au moins 200 morts l’an passé. La Chine reste marquée notamment par l’attaque au couteau dans la gare d’Urumqi en mai dernier qui a fait 31 morts et des dizaines de blessés.
La campagne « antiterroriste » qui a suivi rappelant les mesures mises en place au lendemain des attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis. Pour Pékin ces violences émanent de l’ETIM, le mouvement islamique du Turkestan oriental. Sans toutefois donner preuve, reliant les attaques à des groupes extrémistes armés. La semaine dernière, le ministère de la Sécurité publique affirmait encore avoir découvert des centaines de candidats au jihad en partance pour l’Asie du Sud-Est, la plupart appartenant à la minorité ouïghoure.
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